Le 08 mars 2009, c’était la journée de la femme. Le lendemain – lundi 09 mars 2009 – c’était le 50ème anniversaire de Barbie, femme-objet et top model de 29 centimètres de haut, aux jambes interminables et à la poitrine rebondie, toujours aussi belle et jeune, même si elle n’a plus 20 ans. Ironie de l’époque ou hasard de calendrier ?

Barbie est plus qu’un jouet, elle est devenue un canon de beauté féminin, adulée par plusieurs millions de fans à travers le monde avec aussi ses détracteurs féministes, qui fustigent l’objet en poupée vaudou dangereuse, favorisant le sexisme et l’anorexisme auprès des jeunes générations.

L’industrie de la mode, elle, a fait de Barbie son égérie, sa muse, son jouet porte-bonheur et porte-manteau. Début avril, vous pourrez découvrir au premier étage des galeries lafayette cinquante tenues dessinées par les plus grands noms de la mode tels que Sonia Rykiel, Christian Lacroix, Chantal Thomass Jean-Charles De Castelbajac, Karl Lagarfeld. Le Concept-store Colette met en scène l’univers de la poupée
avec une collection de vêtements en édition limitée inventée par le créateur américain Jeremy Scott. Karl Lagerfeld y exposera une série de photos où Barbie grandeur nature pose au bras d’un jeune homme mi-Ken, mi Karl.

©Jocelyne Grivaud

Mais loin du système paillette et de la controverse que suscitent la Barbie, je mes suis davantage attardé au travail de l’artiste Jocelyne Grivaud et son concept Barbiemuse (découvert via Tendance-parisienne), qui échappe au temps, aux premières rides des 5O ans. Un remake des grands tableaux de maîtres allant de Veermer à Otto dix en passant par Man Ray, elle compose au sens propre comme au figuré, un véritable travail d’art plastique. Son projet m’a bien plu, et montre que Barbie inspire aussi les artistes. Et c’est déjà pas mal.