La galerie londonienne Paradise Row présentera du 03 avril au 2 mai, la première exposition personnel de Jean Charles de Castelbajac, The Triumph of the Sign. Couturier de son temps, Castelbajac a déployé tout au long de sa carrière une stratégie de l’appropriation et du détournement culturel, remixant les images, les signes et les symboles de la culture populaire avec ceux de l’art. Pour cette exposition, Castelbajac a  sous-traité commissionné des peintres en Chine pour reproduire parfaitement une série de chefs d’oeuvre occidentaux, de Bronzino à Manet en passant par Ingres, et un atelier différent pour peindre des logos sur les surfaces des chef-d’oeuvres copiés.

Le créateur revisite ainsi La Grande Odalisque d’Ingres auquel il superpose en trame répétitive le logo Gucci pour sa peinture Top Kapital , un jeu de superposition entre le signe social et la référence culturelle, pour mieux brouiller nos esprits. Doit on voir de l’art dans ses 16 peintures exposées ou plutôt dans le geste artistique et le message critique de son processus de fabrication ? Art ou pas, ce logomaniaque des signes nous donne à voir dans ces oeuvres cette profusion presque vulgaire (en tout cas vulgarisé) du luxe griffé et massifié à outrance, avec ce rappel omniprésent de nos référents culturels.

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