Alors que Twitter continue sa montée fulgurante avec 20 millions de visiteurs unique au mois d’avril, j’avais envie de faire un billet sur cet artiste plasticien belge que j’affectionne tant, Wim Delvoye, qui s’est amusé à graver des messages futiles en typos XXL sur de la roche dure, une démarche plastique qui pourrait prendre ses racines dans le Land Art, mais qui vise plutôt la futilité de nos modes de communication éphémère face aux forces de la nature, qui elles sont immuables. Des messages Post-it ou Post-Twitt qui se cristallisent comme une épée de daclomès au-dessus des quelques consciences vivantes ici où là, à la manière des lettres d’Hollywood en moins glamour. Des images qui ne sont plus d’actualité mais qui vous reviennent après, comme des textos que vous auriez oublié de lire ou de transmettre. L’art est notre mémoire. Et quand nos petites vies auront finies de gazouiller, peut-être que la pierre – dans des milliers d’années – témoignera du langage de ce début de XXIème siècle au même titre qu’elle aura pu le faire pour les hyérioglyphes égyptiens ou les symboles incas ?